Sept à huit, l’actualité multiformat du dimanche soir

Les événements du moment en trois reportages et un portrait

Un magazine d’un genre nouveau sur ce créneau horaire

Sept à huit vient à la suite de 19 heures dimanche et Public, qui succédaient eux-mêmes au mythique 7 sur 7 d’Anne Sinclair. Le 10 septembre 2000, TF1, qui souhaite donner un coup de frais à ses programmes de début de soirée, lance Sept à huit. Il s’agit d’un magazine d’information et d’actualité, présenté par Laurence Ferrari et Thomas Hugues. En 2006, ceux-ci cèdent la place au journaliste Harry Roselmack, déjà aperçu dans l’émission politique France Europe Express présentée par Christine Ockrent. Sept à huit est basé sur l’actualité du moment, qu’elle soit politique, sociétale ou économique, nationale ou internationale. Les sujets sont présentés sous forme de reportages (trois ou quatre par émission). Les événements sont montrés à travers le témoignage de ceux qui les vivent : des personnalités, des anonymes… Le magazine se termine sur une rubrique nommée « Le portrait de la semaine ». Il s’agit, là encore, d’aborder l’actualité avec un regard humain, l’invité – qu’il soit célèbre ou non – étant acteur ou victime d’un événement particulier. Les interviews sont réalisées par Thierry Demaizière, ex grand reporter à RTL, qui demeure invisible à l’écran.

Évolution de l’émission et éditions complémentaires

À sa création en 2000, Sept à huit est programmée chaque dimanche soir de 18h50 à 19h50. En mai 2011, au vu de l’audience réalisée, le format passe à 1h45, à partir de 18h. En 2015, nouveau changement : cette fois, l’émission est divisée en deux parties d’une durée de 1h15 chacune. Sept à huit Life commence à 17h15 : elle se présente comme un magazine de proximité, qui colle à la réalité quotidienne des Français et propose des histoires insolites, émouvantes ou dramatiques. Les rubriques emmènent le téléspectateur soit à la rencontre d’anonymes soit ils lui proposent une immersion dans le quotidien de divers héros de l’ombre. Quant à Sept à huit, l’émission conserve son créneau habituel à 18h30 et garde le format reportages / portrait qui a fait son succès. En 2020, face au confinement et pour combler le vide laissé par le feuilleton Demain nous appartient, la maison de production Éléphant et Cie lance un magazine complémentaire baptisé Sept à huit : la quotidienne. Diffusée à partir du 23 mars 2020, cette nouvelle venue a pour ambition de montrer comment les Français vivent avec la pandémie. Soignants, familles, personnes âgées, chefs d’entreprise ou commerçants sont au cœur de ce magazine de trois quarts d’heure. Cependant, faute d’audience, l’expérience prend fin le 10 avril 2020.

Des sujets d’actualité et de proximité qui font la force du concept

La présence de Sept à huit sur le créneau très convoité d’avant le Journal Télévisé depuis plus de 20 ans, atteste du succès de l’émission. Malgré quelques changements de formats, la ligne éditoriale n’a que peu varié depuis la naissance du magazine. C’est vraisemblablement cette proximité avec les spectateurs, cette volonté de leur permettre de s’identifier aux personnes présentées, qui font le succès de la recette. Ce n’est sans doute pas un hasard non plus si chaque émission inclut au moins un reportage sur un fait divers. Ces « affaires », très médiatisées, suscitent bien souvent intérêt et empathie de la part du public. Les personnalités invitées pour le portrait de fin d’émission sont elles aussi judicieusement choisies : des chanteurs populaires comme Vianney ou Michel Sardou, des comiques comme Gad Elmaleh, des acteurs comme Gérard Lanvin ou Daniel Auteuil se sont succédé dans Sept à huit. Le magazine ne boude pas non plus les stars contemporaines, comme le chanteur Gims ou le footballeur Neymar. Au final, avec une moyenne de 4,5 millions de spectateurs à chaque diffusion, Sept à huit tient fièrement tête à la concurrence et ne semble pas sur le point de faiblir.